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Halles Theatre Presents PACAMAMBO, 4/12-13

By: Mar. 28, 2011
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14h le mardi et 15h le mercredi / Salle du Chapitre
les 12 et 13 avril 2011
Pacamambo
Wajdi Mouawad
Compagnie Méninas - dans le cadre de Festo Pitcho

Julie, âgée de douze ans, perd sa grand-mère adorée, Marie-Marie. C'est la Lune qui est venu la chercher, une nuit alors qu'elle dormait chez elle. Révoltée face à cet événement qu'elle juge inacceptable, elle décide de rester avec sa grand-mère et son chien, cachée dans la cave, pour rencontrer la mort en personne et lui casser la gueule. Elle l'attendra plus de trois semaines... Quelques mois plus tard, on la retrouve chez une psychiatre qui cherche à comprendre l'histoire étonnante qui a suivi cette nuit.

Mise en scène Marie Provence
Collaboration artistique Dilia Lhardit
Scénographie Francesca Giuliano
Avec Marion Duquenne, Francesca Giuliano, Sophie Lacoste, Marie Provence, Jean-Jacques Rouvière
Théâtre en famille dès 9 ans
Compagnie Méninas
Coproduction Théâtre du Jeu de Paume
Soutien Conseil Général des Bouches du Rhône, Ville de Marseille et Région Paca

Note d'intention et de mise en scène
La mort apparaît très tôt dans le langage et les jeux de l'enfant comme une logique de fin de journée, de fin de vie, de renouvellement de saison. Ce qui ne bouge plus est forcément mort. La mort existe aussi dans le passage à l'âge adulte, sur le chemin de l'adolescence. On abandonne un monde pour rentrer progressivement dans un autre, plus ou moins douloureusement. La mort devient taboue ou brûlante, elle effraie ou devient familière, dans une course pour ou contre la vie. Enfin il y a la mort des êtres affectifs, en priorité celle des grands parents, qui crée un premier abîme où parfois il est difficile de mettre des mots. Dans notre société moderne, la mort est devenue taboue parce qu'elle entrave la course au bonheur constant. En parler est mal considéré, dérange et est esquivé. Pourtant elle est inhérente à la vie.

L'écriture de Wajdi Mouawad présente la mort telle qu'elle est: le corps se décompose, change de couleur, l'odeur est insupportable. Grâce à l'imaginaire et au rêve, Julie, la jeune héroïne, va pouvoir se dresser face à cette réalité, se révolter et surpasser sa douleur pour finalement... grandir. Il y a quelque chose de l'ordre du rite dans Pacamambo, un rituel inhabituel et fantastique qui s'adresse à tous. Comprendre la mort avec les mots de Mouawad, c'est croire en la vie et espérer une humanité meilleure.

Pacamambo est avant tout une invitation au voyage avec ses instants d'émerveillement, de magie mais aussi de désespoir. Je recherche avec les comédiens à créer un rythme de jeu où le jeune spectateur puisse passer du rire à l'émotion.

L'écriture est directe et suffisamment explicite. Nous ne voulons pas d'effets démonstratifs. Nous inventons l'imaginaire de Julie à travers nos perceptions et notre rapport à la mort. Nous travaillons autour du rite, de la notion de passage et de transformation. Nous créons le fantastique. Nous attachons de l'importance au duo Julie-Le Chien, nous inventons leur complicité joyeuse. Une fois morte, Marie-Marie revient sur scène, telle l'âme humaine s'apprêtant à disparaître dans le souvenir. Le personnage de la psy illustre la norme adulte et perd progressivement pied. Les acteurs ne quittent jamais le plateau, seul un code d'éclairage différencie le passé, le présent et l'imaginaire.
Marie Provence

Photo by Vincent Lucas



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